Enfants de Gaza : Innocence brisée par les ravages de la guerre

Note : L’article contient des descriptions pouvant ĂȘtre troublantes, car il aborde les histoires d’enfants blessĂ©s et tuĂ©s lors du conflit entre IsraĂ«l et la Palestine Ă  Gaza.

Au cƓur du conflit entre IsraĂ«l et la Palestine, une tragĂ©die silencieuse se dĂ©roule : celle des enfants de Gaza. Dans ce tourbillon de violence, leurs visages et leurs voix tĂ©moignent de l’horreur qu’ils endurent, victimes d’une guerre aveugle qui dĂ©truit leur innocence.

“Hind Rajab, une fillette de six ans, a implorĂ© les secouristes du Croissant-Rouge palestinien de la sauver alors qu’elle gisait blessĂ©e dans une voiture pilonnĂ©e par l’armĂ©e israĂ©lienne. Ses mots poignants rĂ©sonnent encore : “J’ai si peur, venez, s’il vous plaĂźt.” Mais l’aide est arrivĂ©e trop tard. Hind Rajab a rejoint la longue liste des enfants martyrs de Gaza, son corps sans vie retrouvĂ© parmi les dĂ©combres, aux cĂŽtĂ©s de membres de sa famille et de secouristes dĂ©vouĂ©s.”

« Cette guerre est une guerre contre les enfants. Une guerre contre leur enfance et leur avenir Â», a abondĂ© mardi 12 mars Philippe Lazzarini, le commissaire gĂ©nĂ©ral de l’office onusien pour les rĂ©fugiĂ©s palestiniens (Unrwa), sur le rĂ©seau social X

Les chiffres sont alarmants : depuis le 7 octobre 2023, le nombre d’enfants tuĂ©s Ă  Gaza dĂ©passe celui des quatre derniĂšres annĂ©es de conflits dans le monde entier. “Plus de 13 000 enfants palestiniens ont pĂ©ri sous les bombardements israĂ©liens, tandis que des dizaines de milliers d’autres ont Ă©tĂ© blessĂ©s, certains gravement. Ces statistiques, bien que terrifiantes, pourraient sous-estimer l’ampleur rĂ©elle de la tragĂ©die, car elles ne tiennent pas compte des nombreux corps ensevelis sous les ruines.”

« Avec 30 000 morts officiels et un nombre par dĂ©finition inconnu de disparus Ă  Gaza, sans mĂȘme parler de la mortalitĂ© indirecte liĂ©e Ă  la malnutrition et aux maladies, les pertes gazaouies en cinq mois sont Ă©quivalentes Ă  la mort d’un million de personnes en France Â», note dans Mediapart l’historien StĂ©phane Audoin-Rouzeau.

Les tĂ©moignages des mĂ©decins et des humanitaires sur le terrain dĂ©crivent un tableau de dĂ©solation : “Des enfants amputĂ©s, des familles dĂ©cimĂ©es, des traumatismes physiques et mentaux marquant ces jeunes vies Ă  jamais. Myriam, une fillette de six ans, a perdu sa jambe droite dans un bombardement. Son visage brĂ»lĂ© tĂ©moigne de la souffrance insoutenable qui ravage Gaza.”

Mais la tragĂ©die continue. “Les enfants survivants, privĂ©s de leurs proches, de leur foyer, de leur innocence, sont plongĂ©s dans un cauchemar sans fin. La malnutrition aggrave leur Ă©tat dĂ©jĂ  fragilisĂ© par la terreur et la douleur.”

Dans le tourbillon des combats à Gaza, les enfants subissent des souffrances physiques et mentales inimaginables. Les récits des professionnels de la santé sur le terrain peignent un tableau déchirant de ces jeunes vies brisées.

Des enfants palestiniens cherchant refuge dans une école de la ville de Gaza alors que des avions israéliens survolent le ciel, le 7 octobre 2023. © Photo Samar Abu Elouf / The New York Times via REA

Guillemette Thomas, coordinatrice mĂ©dicale pour la Palestine de MĂ©decins sans frontiĂšres (MSF), souligne l’ampleur des blessures subies par les enfants : fractures multiples, brĂ»lures sur tout le corps, membres arrachĂ©s. « Imaginez une jambe arrachĂ©e quand on n’a pas encore atteint l’ñge de la marche », insiste-t-elle, mettant en lumiĂšre « la souffrance absolue des enfants, premiĂšres victimes d’une guerre qui n’est pas la leur ». Ces enfants, victimes innocentes, affluent « massivement dans des hĂŽpitaux qui manquent de tout, oĂč ils ne peuvent ĂȘtre soignĂ©s dans des conditions dignes faute de mĂ©dicaments, de produits de sĂ©dation ».

LĂ©o Cans, chef de mission en Palestine pour MSF, partage une histoire poignante qui illustre la tragĂ©die vĂ©cue par ces enfants. Il raconte le cas de Myriam, une fillette de 6 ans amputĂ©e de la jambe droite et au visage partiellement brĂ»lĂ©. Elle a perdu son frĂšre, sa sƓur, et sa mĂšre dans les bombardements, son pĂšre Ă©tant portĂ© disparu. « Faute de matĂ©riel, on a dĂ» changer son bandage sans anesthĂ©sie. Pendant une demi-heure, elle a hurlĂ© de douleur en appelant sa mĂšre qui Ă©tait morte. Chaque fois qu’une personne entre dans un hĂŽpital, ce n’est jamais une personne seule. C’est une famille entiĂšre qui est dĂ©truite », tĂ©moigne-t-il avec Ă©motion.

Les enfants vivent dans la peur imminente de mourir.
Guillemette Thomas (MSF)

En plus d’avoir perdu leurs maisons, leurs familles, [les enfants] perdent des parties de leur corps.
Audrey Mc Mahon, pédopsychiatre pour MSF

Ces histoires dĂ©chirantes dĂ©peignent la rĂ©alitĂ© brutale vĂ©cue par les enfants de Gaza, victimes innocentes piĂ©gĂ©es dans un conflit qui les dĂ©passe. Leurs souffrances, tant physiques que psychologiques, rĂ©vĂšlent l’urgence d’une action internationale pour mettre fin Ă  ce cycle de violence et offrir un espoir d’avenir Ă  ces jeunes vies meurtries.

Pourtant, l’aide tarde Ă  venir. IsraĂ«l maintient un blocus sur Gaza, limitant l’accĂšs Ă  l’aide internationale et provoquant une famine dĂ©libĂ©rĂ©e. “Le droit Ă  l’alimentation, fondamental pour toute personne, est niĂ© Ă  des millions de Palestiniens pris au piĂšge de ce conflit meurtrier.”

Dans cette crise humanitaire sans prĂ©cĂ©dent, une question se pose : comment soulager la souffrance de ces enfants, comment leur redonner espoir dans un avenir brisĂ© par la guerre ? “Les professionnels de la santĂ© et les humanitaires sur le terrain font de leur mieux pour offrir un semblant de rĂ©confort Ă  ces Ăąmes meurtries, mais les ressources sont limitĂ©es et les dĂ©fis immenses.”

Il est temps pour la communautĂ© internationale d’agir. “Les enfants de Gaza ont besoin de notre solidaritĂ©, de notre compassion, de notre soutien. Leur voix, Ă©touffĂ©e par le bruit des bombes, doit ĂȘtre entendue. Leur droit Ă  la vie, Ă  la dignitĂ©, Ă  un avenir meilleur, doit ĂȘtre protĂ©gĂ©.”

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